En cette journée de pluie tu m'avais souris, puis tu étais parti. Je t'ai alors suivi. Tu t'étais arrêté dans un parc non loin du dortoir. Tu t'étais allongé sur un banc. Les gouttes de pluie ruisselaient sur ta peau blanche, tes vêtements étaient trempé mais tu étais si beau. Un homme qui avait a peu près notre âge s'approcha de toi. Il te leva et t'embrassa et tu répondis à son baiser.
Ce fut un choc pour moi. Je ne m'y attendais pas. Je t'aimais, tu m'aimais. Du moins c'est ce que je croyais. Je croyais en toi. Je te faisais confiance. Mais avec ce que j'ai vu ce jour là je ne pouvais plus te croire. Ce jour là, j'ai crié. Tu m'as entendu, et tu t'es retourné. Tu m'as vu. Ton regard avait changé. J'étais parti après avoir croisé ton regard effrayé. J'étais parti en courant sans me retourner, alors que tu criais derrière moi. J'étais rentré au dortoir. J'étais seul. Je pleurais toutes les larmes de mon corps. J'avais mis du temps à t'accorder ma confiance, et tu venais de la perdre en quelques secondes.
Nous ne sortions pas ensemble mais tu savais les sentiments que j'éprouvais pour toi. Tes sentiments ? Je les savais réciproques. J'espérais toujours qu'un jour tu viendrais vers moi, mais tu ne l'avait pas fait. Alors quand je t'ai vu avec cet homme, mon cœur s'est brisé. Après tout c'était de ma faute. Je n'aurais pas dû te suivre et pourtant je l'ai fait. J'ai longtemps pleuré puis je me suis endormi."

Le jeune homme relit la lettre que son, désormais, amant lui avait donné le jour où ils s'étaient déclaré leurs flammes. Il reposa la lettre et embrassa son amant qui dormait dans ses bras et s'endormit à ses côtés.